Association Départementale de Tourisme Pédestre du Calvados "A.D.T.P.C"
La randonnée, premier sport des FrançaisDOSSIER SANTE "L HYDRATATION EN RANDO"
On parle beaucoup de ce qu’il faut manger pour fournir des efforts en randonnée mais très peu sur l’hydratation. Pourtant, boire est essentiel ; sans eau, pas de vie ! L’eau représente environ 70% du poids du corps et ce taux doit rester le plus constant possible.
Elle baigne les cellules, assure la bonne fluidité du sang qui leur apporte les éléments nutritifs et évacue leurs déchets. Elle règle la température du corps qui doit rester constante autour des 37°. La transpiration est un des seuls moyens d’évacuer un excès de chaleur ( due la température ambiante ou produite par l’ effort de l‘organisme).
Pour bien comprendre les règles qui régissent une bonne hydratation, il faut bien évaluer les besoins en eau de l’organisme et adapter les apports pour équilibrer les pertes. Il faut savoir que l'on ne boit jamais trop d'eau car l’excédent est éliminé sans inconvénient.
Les besoins de base quotidiens
En dehors de toute activité, l’organisme a besoin de compenser ses pertes habituelles :
Le besoin minimum de l’organisme en dehors de tout effort est donc d'1,5 litres d'eau par jour
L’organisme est une machine à très mauvais rendement : 75% de l’énergie produite pour fournir l’effort sont transformés en chaleur et ces calories doivent être évacuées sous peine d’accroître la température centrale. Si l’on prend un exemple simple : en 3 heures de randonnée en plaine, on va consommer environ 1000Kcal. 750 sont transformées en chaleur à évacuer : pour cela, il faudra donc 750/0,6 ml c’est à dire 1,250 l. d’eau ( 0,6Kcal pour 1g d’eau évaporée).
Si l’on additionne seulement besoins quotidiens et besoins de l’effort de la randonnée, on évalue déjà nos besoins à 3 litres en moyenne !
Les besoins liés aux conditions climatiques
Température et humidité /sécheresse de l’air modifient les besoins :
Comment compenser les pertes en eau ?
Pour simplifier notre exposé, on va considérer que les sels minéraux perdus en même temps que l’eau seront apportés par l’alimentation normale. Il nous suffit donc de remplacer l’eau perdue par de l’eau, sous toutes ses formes.
Où trouver cette eau ?
Consommons à peu près ce que nous perdons et nous éviterons les ennuis évoqués par la suite. Pas toujours facile d’emporter la quantité nécessaire pour une journée d’été : porter 5 litres d’eau, c’ est lourd , on y regarde à deux fois. Il est le plus souvent possible de se réapprovisionner en chemin, soit à une fontaine, soit dans un ruisseau. Dans ce dernier cas, ne pas oublier d’ajouter une petite tablette désinfectante et laisser agir une heure pour rendre l’eau potable.
Quand boire ?
Mieux vaut de boire quelques gorgées toutes les demi-heures (ou plus souvent si nécessaire), plutôt qu’une grande quantité lors de pauses moins fréquentes. Il ne faut surtout pas attendre d’avoir soif pour boire ! A la pause, bien s’hydrater avec les aliments et boissons sortis du sac. Absorber 1,5 l. de liquides au cours d’une randonnée « normale « de plusieurs heures semble un minimum raisonnable. Et le soir en arrivant, boire abondamment pour compenser le déficit quasi obligatoire de la journée, c’ est essentiel.
Ce sont les règles de bon sens :
La chaleur (subie ou produite par l’effort) doit être impérativement évacuée pour que notre organisme reste à 37°. Comment est-elle évacuée ? le sang la transporte du centre vers la périphérie de notre corps où il est rafraîchi par la transpiration de la peau. Si le sang est trop épais par manque d’eau, le système de refroidissement va s’enrayer et on va au devant des ennuis, du plus bénin au plus grave.
Ainsi par une hydratation régulière, abondante tout au long de la randonnée et encore plus, le soir, pour compenser un éventuel déficit vous, vous éviterez ainsi les accidents liés à la déshydratation .
Commission médicale de la FFRandon